Serge Lemoyne

A

Sérigraphie sur papier
1978
57 x 71 x 92 cm (22,5 x 28 x 36,25 po)
2 300,00 $ CAD encadrée

À propos de l'artiste

Serge LemoyneRichard-Max Tremblay 1996 ©

Serge Lemoyne

Serge Lemoyne est né à Acton Vale, au Québec, en 1941 et décédé à Saint-Hyacinthe en 1998. Étudiant à l'École des beaux-arts de Montréal de 1958 à 1960, il participe au cours des années soixante et soixante-dix à plusieurs manifestations d'art engagé. À la fois l'homme du happening, animateur et agitateur social, artiste des médias sonores, visuels et électroniques, mais surtout peintre infatigable, Serge Lemoyne est probablement l'artiste postmoderne québécois le plus audacieux. Certains historiens de l'art le considèrent comme le premier artiste québécois apparenté au Pop Art. Sa pratique picturale se situe à la suite des grands débats qui ont opposé les Automatistes et les Plasticiens, à la jonction du caractère référentiel de l'image et de la liberté du geste expressionniste.

Ses œuvres les plus connues sont sans aucun doute celles qui sont associées à sa période bleu-blanc-rouge, sur le thème de l'équipe des Canadiens de Montréal, dont il reprend les couleurs emblématiques. Dans cet esprit, il réalise plusieurs acryliques sur toile et sérigraphies, et effectue des performances au cours desquelles il projette des rondelles de hockey remplies de peinture sur des toiles au moyen d'un bâton. En 1965, il expose au Musée des beaux-arts de Montréal et présente, l'année suivante, une exposition solo au Musée d'art contemporain de Montréal. On lui doit également la conception de l'environnement discothèque du pavillon de la Jeunesse à l'Exposition universelle de 1967. En 1969, il expose à la Galerie 20/20 à London, en Ontario. Puis a lieu, en 1972, l'exposition performative avant-gardisteSlap Shot, présentée dans l'un des premiers centres d'artistes du Canada, Véhicule Art, à Montréal. Le Musée du Québec lui consacre en 1987 une exposition rétrospective d'envergure.

Un autre volet important de la démarche de Serge Lemoyne est lié à sa maison d'Acton Vale, désormais détruite, mais où l'on a maintenant aménagé une place publique en son honneur. Pendant plusieurs années, Lemoyne a utilisé sa demeure comme surface de travail pour sa créativité débordante. Par des interventions artistiques sur sa maison, mais aussi en reprenant certains motifs de cette même maison (escaliers, portes, balustrades, etc.) sur des supports plus traditionnels tels que la toile et le bois, l'artiste affirmait que la frontière entre l'art et la vie n'avait pas lieu d'être.

Ses œuvres figurent dans les plus prestigieuses collections d'art québécois et canadien contemporain ainsi que dans les plus importants musées du pays, dont le Musée des beaux-arts du Canada et le Musée des beaux-arts de Montréal, où l'on peut admirer Dryden, une œuvre peinte de sa période bleu-blanc-rouge.

Références

POISSANT, Louise, Machinations, Montréal, La société d'esthétique du Québec, 1989, p. 52-59.

SAINT-PIERRE, Marcel, Serge Lemoyne, Québec, Musée du Québec, 1988, 236 p.