Antoni Tàpies

Porta Marro

carborundum sur papier
1972
77,5 x 58,5 cm (30 1/2 x 23 po)
Prix disponible sur demande

À propos de l'artiste

Antoni Tàpies

Antoni Tàpies

Antoni Tàpies naît à Barcelone en 1923 et commence à peindre dès 1946. Cofondateur du mouvement Dau al set, il fait la connaissance de Miro en 1948. Après une période surréaliste, Tàpies s'intéresse à la philosophie et à l'art oriental, en particulier à la calligraphie.

Dès 1953, il se détache du surréalisme et travaille dans l'abstraction, à partir d'un matériau brut, de taches et de signes. Dès 1970, ses compositions lacérées et griffées expriment une attitude contestataire ; ses oeuvres « champs de batailles où les blessures se multiplient à l'infini », évoquent l'expression fidèle d'un monde déchiré et angoissant.

Tàpies n'est pas un peintre à sujet, ses tableaux ne sont que graffiti, empreintes, traces, glyphes. Comme s'il s'agissait de murs métaphysiques dont il aime à dire qu'ils procèdent, tout ensemble, de la poussière, de la cendre, de la terre, de la destruction du cataclysme, de la contemplation cosmique, de la méditation intérieure.

Parmi les préoccupations de Tàpies, citons sa volonté d'évoquer à la fois sa patrie, la Catalogne -dont il sera longtemps éloigné, réfugié à Paris, car il y vivra longtemps exilé- et finalement l'être humain, évoqué par son corps et par les objets usuels qui l'environnent.

Après avoir exposé à Barcelone en 1950 et à New York en 1953, Antoni Tàpies ne cesse de participer aux grandes expositions internationales (biennale de Venise, 1958) ; dès 1962, les grands musées ont organisé des rétrospectives de ses oeuvres (Hanovre, 1962 ; Vienne, 1968 ; Musée d'Art moderne de Paris, 1973).

Antoni Tàpies fait partie du cercle très fermé des artistes d'art contemporain auxquels l'Espagne a rendu hommage de leur vivant par la création de musée ou de fondation (Dali, Miro, Tàpies). Il est décédé en 2012.