Ses œuvres les plus connues sont sans aucun doute celles qui sont associées à sa période bleu-blanc-rouge, sur le thème de l’équipe des Canadiens de Montréal, dont il reprend les couleurs emblématiques. Dans cet esprit, il réalise plusieurs acryliques sur toile et sérigraphies, et effectue des performances au cours desquelles il projette des rondelles de hockey remplies de peinture sur des toiles au moyen d’un bâton. En 1965, il expose au Musée des beaux-arts de Montréal et présente, l’année suivante, une exposition solo au Musée d’art contemporain de Montréal. On lui doit également la conception de l’environnement discothèque du pavillon de la Jeunesse à l’Exposition universelle de 1967. En 1969, il expose à la Galerie 20/20 à London, en Ontario. Puis a lieu, en 1972, l’exposition performative avant-gardiste Slap Shot, présentée dans l’un des premiers centres d’artistes du Canada, Véhicule Art, à Montréal. Le Musée du Québec lui consacre en 1987 une exposition rétrospective d’envergure.
Un autre volet important de la démarche de Serge Lemoyne est lié à sa maison d’Acton Vale, désormais détruite, mais où l’on a maintenant aménagé une place publique en son honneur. Pendant plusieurs années, Lemoyne a utilisé sa demeure comme surface de travail pour sa créativité débordante. Par des interventions artistiques sur sa maison, mais aussi en reprenant certains motifs de cette même maison (escaliers, portes, balustrades, etc.) sur des supports plus traditionnels tels que la toile et le bois, l’artiste affirmait que la frontière entre l’art et la vie n’avait pas lieu d’être.
Ses œuvres figurent dans les plus prestigieuses collections d’art québécois et canadien contemporain ainsi que dans les plus importants musées du pays, dont le Musée des beaux-arts du Canada et le Musée des beaux-arts de Montréal, où l’on peut admirer Dryden, une œuvre peinte de sa période bleu-blanc-rouge.
Références
POISSANT, Louise, Machinations, Montréal, La société d’esthétique du Québec, 1989, p. 52-59.
SAINT-PIERRE, Marcel, Serge Lemoyne, Québec, Musée du Québec, 1988, 236 p.
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